mercredi 14 avril 2010

Actions de L'AFMD, en images

1er avril : Nantua, Marcel Roche et deux élèves de l'école Anatole France


1 avril : Nantua, mémorial des Déportés de l'Ain




1 avril : Nantua, mémorial des Déportés de l'Ain



1 avril : Nantua, plaque d'explication



15 mars : Lycée Doisneau, Anne Sizaire, Stephane Hessel, Maurice Luya



15 mars : Lycée Doisneau, Anne Sizaire, Valerie Bellencontre, lecture



15 mars : Stéphane Hessel, Ecole Anatole France, Vaulx-en-Velin



15 mars : Stéphane Hessel, Sonia Bove, Mairie de Villeurbanne


19 mars : Parcours Résistants vaudais, Monument aux Morts


19 mars : Préparation parcours Résistants vaudais



27 mars : parcours Résistants vaudais, parents et élèves en face de la maison Baumer










samedi 10 avril 2010

Voyage et exposition du Collège Maurice Scève


A l'occasion d'un voyage « Mémoire » organisé par l'AFMD du Rhône (les Amis de la Fondation pour la Mémoire de la déportation), 20 élèves de classe de 3ème du collège Maurice Scève se rendent en Allemagne du 10 au 12 mai, en compagnie de leur professeur d'Histoire, d'anciens résistants et déportés ou de familles de ceux-ci. Ensemble ils vont visiter le musée de la Résistance allemande au nazisme et le mémorial de la Shoa à Berlin mais aussi le camp de concentration pour femme de Ravensbrück ou encore la villa de Wansee ou fut décidé « la solution finale ».

A leur retour, ils réaliseront une exposition qui sera inaugurée sous leur présentation le mardi 1er juin à 18H30 à la Mairie du 4ème et qui sera ensuite visible tous les jours jusqu'au 10 juin aux heures d'ouverture de la Mairie.

lundi 5 avril 2010

Projet 2009/2010 de l'AFMD





Projet 2009/2010 des Amis de la Fondation pour la Mémoire et la Déportation

"MÉMOIRES DES RÉSISTANCES ET DES DÉPORTATIONS"
"Résistants allemands anti-nazis... les étrangers dans la résistance française..."


Programme Villeurbanne 2010: expositions, visites, projections, rencontres, débats, commémorations...

Avec l'aimable participation :
- de la Ville de Villeurbanne et sous la présidence de son maire M. Jean-Paul Bret,
- d'associations d'anciens résistants, combattants et déportés,
- de militants de la mémoire de la résistance et de la déportation,
- d'associations de quartier, culturelles et de jeunesse,
-d'enseignants avec leurs élèves et parents,
- du Centre d'Histoire de la Résistance et de la Déportation.


ÉCOLE CHÂTEAU GAILLARD, classe de CM1-CM2
Travail en classe : "Villeurbanne pendant la Seconde guerre mondiale",
- rencontre avec M. Louis Croppi, victime de la rafle du 1er mars 1943 et déporté à Mauthausen, - visite du Centre d'Histoire de la Résistance et de la Déportation avec M. Maurice Luya, ancien déporté à Buchenwald ayant participé au Marches de la mort,
- visite du cimetière de la Doua, accompagnée d'un guide,
-visite à Nantua du Musée de la Résistance et du monument du Cerdon,
- la classe invite MM. Maurice Luya et Marcel Roche, anciens Résistants et Déportés.


MAISON DU CITOYEN, QUARTIER BUERS / CROIX-LUIZET (67 rue Octavie)

7 Mai à 18h30 : Projection du film "La mosquée de Paris, une résistance oubliée", suivie d'un débat avec le réalisateur Derri Berkani.

Du 14 au 18 juin : Une semaine consacrée au résistants allemands antifascistes et aux étrangers dans la résistance française. Exposition "Les résistants allemands antinazis" conçue par l'AFMD, exposition par les élèves de la classe de Mme Catherine Rot, présentation de la maquette du camp de Buchenwald.
Un questionnaire sera proposé aux scolaires visitant les expositions. Des livres récompenseront les bonnes réponses.

Mardi 15 juin à 18h30 : Vernissage de l'exposition à la maison du citoyen de Villeurbanne.

Mercredi 16 juin à 18h30 : Présentation des initiatives des Eclaireurs de Villeurbanne.

Jeudi 17 juin à 18h30 : Lecture de textes et poésies par des comédiens.

Vendredi 18 juin à 18h30 : Projection du montage "Les compagnons de la Rose Blanche", suivi d'un débat avec Magali Wiéner, auteur du livre "Sophie Sholl, la rose de la liberté" (sous réserve).


CONSEIL DE QUARTIER DES BUERS, MAISON DES SERVICES PUBLICS (37 rue du 8 mai 1945)


Du 15 au 19 mars : exposition "Les étrangers dans la Résistance". Vernissage le jeudi 18 mars à 16h, sous la responsabilité du Conseil de quartier. Avec le précieux concours de M. Philippe Videlier, historien-chercheur au CNRS et écrivain.

Présence de M. Stéphane Hessel, ancien résistant, déporté, co-rédacteur de la Charte des Droits de l'Homme de l'ONU, Ambassadeur de France.
Lundi 15 mars en début d'après-midi : M. Jean-Paul Bret, maire de Villeurbanne, reçoit à l'Hôtel de Ville M. Stéphane Hessel.
Lundi 15 mars à 17h : Conférence publique de M. Stéphane Hessel, amphithéâtre du Lycée Doisneau de Vaulx-en-Velin.


COLLÈGE MÔRICE LEROUX

- Débat avec M. Pierre-Jérôme Biscarat, responsable pédagogique à la Maison Mémorial des Enfants d'Izieu
- Visites de la Maison Mémorial des Enfants d'Izieu
- 7 mai : projection du film "La Mosquée de Paris, une Résistance oubliée", suivie d'un débat avec le réalisateur Derri Berkani
- Quelques élèves du collège Maurice Scève (Lyon Croix-Rousse) viendront rendre compte entre le 15 et le 25 juin de leur voyage à Berlin et Ravensbrück.


COMMEMORATIONS

28 février 2010 : Rafle du 1er mars 1943 à Villeurbanne.

15 mars : Date anniversaire de l'adoption du programme du Conseil National de la Résistance (15 mars 1944).

8 mai : Anniversaire de la capitulation de l'Allemagne nazie le 8 mai 1945.

25 avril : Souvenir Déportés.

27 Mai : Création du Conseil National de la Résistance le 27 mai 1943.

18 juin : 70ème anniversaire de l'Appel du Général De Gaulle.

4 Septembre : Cérémonies de libération de Villeurbanne.


EN PROJET


Septembre 2010 : Durant les Journée du Patrimoine, inauguration d'une plaque commémorative sur l'insurrection de Villeurbanne et conférence-débat.

Dates à déterminer : -Conférence par M. Marc Ferro, historien, autour de son livre "Comment on raconte l'histoire aux enfants" (Éditions Petite bibliothèque Payot)
- Projection de "La réquisition" -coréalisateurs Robert Manturini et Luc Joulet. Ce film retrace l'abandon d'entreprises de la réparation navale par leurs patrons en 1944, réquisitionnées et gérées par le personnel.


SEMAINE DES ASSOCIATIONS D'ANCIENS RÉSISTANTS ET DÉPORTÉS
AFMD, FNDIRP, ANACR, ARAC
DU 18 AU 28 AVRIL 2010
Centre Culturel et de la Vie Associative (234 cours Emile Zola - Villeurbanne)

- Exposition "Les antifascistes allemands" (conception AFMD) et présentation de la maquette du camp de Buchenwald.
- "Parce qu'à prononcer vos noms sont difficiles", une œuvre du peintre Madeleine Lambert.
- Présentation de courriers échangés entre les déportés d'Auschwitz et l'extérieur : "Holocauste, du nazisme au devoir de mémoire" (collection de M. Henri Neimark).

20 avril à 18h : Vernissage de l'exposition. A cette occasion, deux projections:
- "Doral Scholl, Résistante allemande à Lyon" (documents du CHRD)
- "Les compagnons de la Rose blanche", groupe de jeunes résistants allemands opposés au nazisme (documents Amis de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation), avec la présence d'Anne Sizaire
Interventions d'élus de Villeurbanne.
Participation de la Compagnie "Essentiel Éphémère"

22 avril à 20h30 : Au Zola (117 cours Émile Zola), projection avec débat de "Walter Bassan, retour en Résistance", un film de Gilles Perret.



Les grands moments de ces initiatives seront filmés par deux étudiantes du secteur audio-visuel. Elles réaliseront un documentaire sur l'ensemble du projet.



Projet 2009/2010 de l'AFMD. Nos partenaires de Villeurbanne :
- Jean-Paul Bret, Maire de Villeurbanne
- Sonia Bove et Jean Berthinier, adjoints
- Marc Ambrogelly, conseiller municipal
- Pascale Crozon, députée
- Catherine Rot et l'école Château Gaillard
- Le collège Môrice Leroux
- Le conseil de quartier Buers/Croix Luizet
- La Maison du Citoyen
- La Maison des Services Publics
- Les Eclaireuses Eclaireurs de France, groupe de Villeurbanne
- Le C.L.A.P.
- Le cinéma Le Zola
- Le Centre d'Histoire de la Résistance et de la Déportation de Lyon



Programme du Conseil National de la Resistance


LE CONTENU DU PROGRAMME DU CONSEIL NATIONAL DE LA RÉSISTANCE

(adopté dans la clandestinité le 15 mars 1944)

Née de la volonté ardente des Français de refuser la défaite, la Résistance n’a pas d’autre raison d’être que la lutte quotidienne sans cesse intensifiée.

Cette mission de combat ne doit pas prendre fin à la Libération. Ce n’est, en effet, qu’en regroupant toutes ses forces autour des aspirations quasi unanimes de la Nation, que la France retrouvera son équilibre moral et social et redonnera au monde l’image de sa grandeur et la preuve de son unité.

Aussi les représentants des organisations de la Résistance, des centrales syndicales et des partis ou tendances politiques groupés au sein du C.N.R., délibérant en assemblée plénière le 15 mars 1944, ont-ils décidé de s’unir sur le programme suivant, qui comporte à la fois un plan d’action immédiate contre l’oppresseur et les mesures destinées à instaurer, dès la Libération du territoire, un ordre social plus juste.

I - PLAN D’ACTION IMMÉDIATE

Les représentants des organisations de résistance, des centrales syndicales et des partis ou tendances politiques groupés au sein du C.N.R.

Expriment leur angoisse devant la destruction physique de la Nation que l’oppresseur hitlérien poursuit avec l’aide des hommes de Vichy, par le pillage, par la suppression de toute production utile aux Français, par la famine organisée, par le maintien dans les camps d’un million de prisonniers, par la déportation d’ouvriers au nombre de plusieurs centaines de milliers, par l’emprisonnement de 300.000 Français et par l’exécution des patriotes les plus valeureux, dont déjà plus de 50.000 sont tombés pour la France.

Ils proclament leur volonté de délivrer la patrie en collaborant étroitement aux opérations militaires que l’armée française et les armées alliées entreprendront sur le continent, mais aussi de hâter cette libération, d’abréger les souffrances de notre peuple, de sauver l’avenir de la France en intensifiant sans cesse et par tous les moyens la lutte contre l’envahisseur et ses agents, commencée dès 1940.

Ils adjurent les gouvernements anglais et américain de ne pas décevoir plus longtemps l’espoir et la confiance que la France, comme tous les peuples opprimés de l’Europe, a placés dans leur volonté d’abattre l’Allemagne nazie, par le déclenchement d’opérations militaires de grande envergure qui assureront, aussi vite que possible, la libération des territoires envahis et permettront ainsi aux Français qui sont sur notre sol de se joindre aux armées alliées pour l’épreuve décisive.

Ils insistent auprès du Comité Français de la Libération Nationale pour qu’il mette tout en œuvre afin d’obtenir les armes nécessaires et de les mettre à la disposition des patriotes. Ils constatent que les Français qui ont su organiser la résistance ne veulent pas et d’ailleurs ne peuvent pas se contenter d’une attitude passive dans l’attente d’une aide extérieure, mais qu’ils veulent faire la guerre, qu’ils veulent et qu’ils doivent développer leur résistance armée contre l’envahisseur et contre l’oppresseur.

Ils constatent, en outre, que la Résistance Française doit ou se battre ou disparaître ; qu’après avoir agi de façon défensive, elle a pris maintenant un caractère offensif et que seuls le développement et la généralisation de l’offensive des Français contre l’ennemi lui permettront de subsister et de vaincre.

Ils constatent enfin que la multiplication des grèves, l’ampleur des arrêts de travail le 11 Novembre qui, dans beaucoup de cas, ont été réalisés dans l’union des patrons et des ouvriers, l’échec infligé au plan de déportation des jeunes français en Allemagne, le magnifique combat que mènent tous les jours, avec l’appui des populations, dans les Alpes, dans le Massif Central, dans les Pyrénées et dans les Cévennes, les jeunes Français des maquis, avant garde de l’armée de la Libération, démontrent avec éclat que notre peuple est tout entier engagé dans la lutte et qu’il doit poursuivre et accroître cette lutte.

En conséquence, les représentants des organisations de résistance, des centrales syndicales et des partis ou tendances politiques groupés au sein du C.N.R.

Déclarent que c’est seulement par l’organisation, l’intensification de la lutte menée par les forces armées, par les organisations constituées, par les masses, que pourra être réalisée l’union véritable de toutes les forces patriotiques pour la réalisation de la libération nationale inséparable, comme l’a dit le Général De Gaulle, de l’insurrection nationale qui, ainsi préparée, sera dirigée par le C.N.R, sous l’autorité du C.F.L.N, dès que les circonstances politiques et militaires permettront d’assurer, même au prix de lourds sacrifices, son succès.

Ils ont l’espoir que les opérations de la Libération du pays, prévues par le plan de l’état major interallié, pourront ainsi être, le cas échéant, avancées grâce à l’aide apportée par les Français dans la lutte engagée contre l’ennemi commun, ainsi que l’a démontré l’exemple glorieux des patriotes corses.

Ils affirment solennellement que la France qui, malgré l’armistice, a poursuivi sans trêve la guerre, entend plus que jamais développer la lutte pour participer à la libération et à la victoire.

Pour mobiliser les ressources immenses d’énergie du peuple français, pour les diriger vers l’action salvatrice dans l’union de toutes les volontés, le C.N.R décide :

D’inviter les responsables des organisations déjà existantes à former des comités de villes et de villages, d’entreprises, par la coordination des formations qui existent actuellement, par la formation de comités là où rien n’existe encore et à enrôler les patriotes non organisés.

Tous ces comités seront placés sous la direction des comités départementaux de la libération (C.D.L). Ils seront soumis à l’autorité des C.D.L qui leur transmettront, comme directives, la plate-forme d’action et la ligne politique déterminée par le C.N.R.

Le but des ces comités sera, à l’échelon communal, local et d’entreprise, de faire participer de façon effective tous les Français à la lutte contre l’ennemi et contre ses agents de Vichy, aussi bien par la solidarité et l’assistance active à l’égard des patriotes sous l’impulsion et le soutien donnés aux revendications vitales de notre peuple. Par dessus tout, leur tâche essentielle sera de mobiliser et d’entraîner les Français qu’ils auront su grouper à l’action armée pour la Libération.

Ces comités devront, selon les circonstances et en se conformant aux instructions données par les C.D.L, appuyer et guider toutes les actions menées par les Français contre toutes les formes d’oppression et d’exploitation imposées par l’ennemi, de l’extérieur et de l’intérieur.

Ces comités devront :

1) Développer la lutte contre la déportation et aider les réfractaires à se cacher, à se nourrir, à se vêtir et à se défendre, enlevant ainsi des forces à l’ennemi et augmentant le potentiel humain de la résistance ;

2) Traquer et punir les agents de la Gestapo et de la Milice de DARNAND ainsi que les mouchards et les traîtres ;

3) Développer l’esprit de lutte effective en vue de la répression des nazis et des fascistes français ;

4) Développer, d’une part, la solidarité envers les emprisonnés et déportés ; d’autre part, la solidarité envers les familles de toutes les victimes de la terreur hitlérienne et vichyssoise ;

5) En accord avec les organisations syndicales résistantes, combattre pour la vie et la santé des Français pour une lutte quotidienne et incessante, par des pétitions, des manifestations et des grèves, afin d’obtenir l’augmentation des salaires et traitements, bloqués par Vichy et les Allemands, et des rations alimentaires et attributions de produits de première qualité, réduites par la réglementation de Vichy et les réquisitions de l’ennemi, de façon à rendre à la population un minimum de vital en matière d’alimentation, de chauffage et d’habillement ;

6) Défendre les conditions de vie des anciens combattants, des prisonniers, des femmes de prisonniers, en organisant la lutte pour toutes les revendications particulières ;

7) Mener la lutte contre les réquisitions de produits agricoles, de matières premières et d’installations industrielles pour le compte de l’ennemi ; saboter et paralyser la production destinée à l’ennemi et ses transports par routes, par fer et par eau ;

8) Défendre à l’intérieur de la corporation agricole les producteurs contre les prélèvements excessifs, contre les taxes insuffisantes, et lutter pour le remplacement des syndicats à la solde de Vichy et de l’Allemagne par des paysans dévoués à la cause de la paysannerie française.

Tout en luttant de cette façon et grâce à l’appui de solidarité et de combativité que développe cette lutte, les comités de villes, de villages et d’entreprises devront en outre :

a) Renforcer les organisations armées des Forces Françaises de l’Intérieur par l’accroissement des groupes de patriotes : groupes francs, francs-tireurs et partisans, recrutés en particulier parmi les réfractaires ;

b) En accord avec les états majors nationaux, régionaux et départementaux des F.F.I, organiser des milices patriotiques dans les villes, les campagnes et les entreprises, dont l’encadrement sera facilité par des ingénieurs, techniciens, instituteurs, fonctionnaires et cadres de réserve, et qui sont destinés à défendre l’ordre public, la vie et les biens des Français contre la terreur et la provocation, assurer et maintenir l’établissement effectif de l’autorité des Comités départementaux de la Libération sur tout ce qui aura été ou sera créé dans ce domaine pour le strict rattachement aux F.F.I dont l’autorité et la discipline doivent être respectées par tous.

Pour assurer la pleine efficacité des mesures énoncées ci-dessus, le C.N.R prescrit de l’état major national des Forces Françaises de l’Intérieur, tout en préparant minutieusement la coopération avec les Alliés en cas de débarquement, doit :

1) Donner ordre à toutes les formations des F.F.I de combattre dès maintenant l’ennemi en harcelant ses troupes, en paralysant ses transports, ses communications et ses productions de guerre, en capturant ses dépôts d’armes et de munitions afin d’en pourvoir les patriotes encore désarmés ;

2) Faire distribuer les dépôts d’armes encore inutilisés aux formations jugées par lui les plus aptes à se battre utilement dès à présent et dans l’avenir immédiat ;

3) Organiser de façon rationnelle la lutte suivant un plan établi avec les autorités compétentes à l’échelon régional, départemental ou local, pour obtenir le maximum d’efficacité ;

4) Coordonner l’action militaire avec l’action de résistance de la masse de la nation en proposant pour but aux organisations régionales paramilitaires d’appuyer et de protéger les manifestations patriotiques, les mouvements revendicatifs des femmes de prisonniers, des paysans et des ouvriers contre la police hitlérienne, d’empêcher les réquisitions de vivres et d’installations industrielles, les rafles organisées contre les réfractaires et les ouvriers en grève et défendre la vie et la liberté de tous les Français contre la barbare oppression de l’occupant provisoire.

Ainsi, par l’application des décisions du présent programme d’action commune, se fera, dans l’action, l’union étroite de tous les patriotes, sans distinction d’opinions politiques, philosophiques ou religieuses. Ainsi se constituera dans la lutte une armée expérimentée, rompue au combat, dirigée par des cadres éprouvés devant le danger, une armée capable de jouer son rôle lorsque les conditions de l’insurrection nationale seront réalisées, armée qui élargira progressivement ses objectifs et son armement.

Ainsi, par l’effort et les sacrifices de tous, sera avancée l’heure de la libération du territoire national ; ainsi la vie de milliers de Français pourra être sauvée et d’immenses richesses pourront être préservées.

Ainsi dans le combat se forgera une France plus pure et plus forte capable d’entreprendre au lendemain de la libération la plus grande œuvre de reconstruction et de rénovation de la patrie.

II - MESURES À APPLIQUER DÈS LA LIBÉRATION DU TERRITOIRE

Unis quant au but à atteindre, unis quant aux moyens à mettre en œuvre pour atteindre ce but qui est la libération rapide du territoire, les représentants des mouvements, groupements, partis ou tendances politiques groupés au sein du C.N.R proclament qu’ils sont décidés à rester unis après la libération :

1) Afin d’établir le gouvernement provisoire de la République formé par le Général de Gaulle pour défendre l’indépendance politique et économique de la nation, rétablir la France dans sa puissance, dans sa grandeur et dans sa mission universelle ;

2) Afin de veiller au châtiment des traîtres et à l’éviction dans le domaine de l’administration et de la vie professionnelle de tous ceux qui auront pactisé avec l’ennemi ou qui se seront associés activement à la politique des gouvernements de collaboration ;

3) Afin d’exiger la confiscation des biens des traîtres et des trafiquants de marché noir, l’établissement d’un impôt progressif sur les bénéfices de guerre et plus généralement sur les gains réalisés au détriment du peuple et de la nation pendant la période d’occupation ainsi que la confiscation de tous les biens ennemis y compris les participations acquises depuis l’armistice par les gouvernements de l’axe et par leurs ressortissants, dans les entreprises françaises et coloniales de tout ordre, avec constitution de ces participations en patrimoine national inaliénable ;

4) Afin d’assurer :

l’établissement de la démocratie la plus large en rendant la parole au peuple français par le rétablissement du suffrage universel ;
la pleine liberté de pensée, de conscience et d’expression ;
la liberté de la presse, son honneur et son indépendance à l’égard de l’Etat, des puissances d’argent et des influences étrangères ;
la liberté d’association, de réunion et de manifestation ;
l’inviolabilité du domicile et le secret de la correspondance ;
le respect de la personne humaine ;
l’égalité absolue de tous les citoyens devant la loi ;

5) Afin de promouvoir les réformes indispensables :

a) Sur le plan économique :

l’instauration d’une véritable démocratie économique et sociale, impliquant l’éviction des grandes féodalités économiques et financières de la direction de l’économie ;
une organisation rationnelle de l’économie assurant la subordination des intérêts particuliers à l’intérêt général et affranchie de la dictature professionnelle instaurée à l’image des Etats fascistes ;
l’intensification de la production nationale selon les lignes d’un plan arrêté par l’Etat après consultation des représentants de tous les éléments de cette production ;
le retour à la nation des grands moyens de production monopolisée, fruits du travail commun, des sources d’énergie, des richesses du sous-sol, des compagnies d’assurances et des grandes banques ;
le développement et le soutien des coopératives de production, d’achats et de ventes, agricoles et artisanales ;
le droit d’accès, dans le cadre de l’entreprise, aux fonctions de direction et d’administration, pour les ouvriers possédant les qualifications nécessaires, et la participation des travailleurs à la direction de l’économie.

b) Sur le plan social :

le droit au travail et le droit au repos, notamment par le rétablissement et l’amélioration du régime contractuel du travail ;
un rajustement important des salaires et la garantie d’un niveau de salaire et de traitement qui assure à chaque travailleur et à sa famille la sécurité, la dignité et la possibilité d’une vie pleinement humaine ;
la garantie du pouvoir d’achat national pour une politique tendant à une stabilité de la monnaie ;
la reconstitution, dans ses libertés traditionnelles, d’un syndicalisme indépendant, doté de larges pouvoirs dans l’organisation de la vie économique et sociale ;
un plan complet de sécurité sociale, visant à assurer à tous les citoyens des moyens d’existence, dans tous les cas où ils sont incapables de se le procurer par le travail, avec gestion appartenant aux représentants des intéressés et de l’État ;
la sécurité de l’emploi, la réglementation des conditions d’embauchage et de licenciement, le rétablissement des délégués d’atelier ;
l’élévation et la sécurité du niveau de vie des travailleurs de la terre par une politique de prix agricoles rémunérateurs, améliorant et généralisant l’expérience de l’Office du blé, par une législation sociale accordant aux salariés agricoles les mêmes droits qu’aux salariés de l’industrie, par un système d’assurance conte les calamités agricoles, par l’établissement d’un juste statut du fermage et du métayage, par des facilités d’accession à la propriété pour les jeunes familles paysannes et par la réalisation d’un plan d’équipement rural ;
une retraite permettant aux vieux travailleurs de finir dignement leurs jours ;
le dédommagement des sinistrés et des allocations et pensions pour les victimes de la terreur fasciste.

c) Une extension des droits politiques, sociaux et économiques des populations indigènes et coloniales.

d) La possibilité effective pour tous les enfants français de bénéficier de l’instruction et d’accéder à la culture la plus développée, quelle que soit la situation de fortune de leurs parents, afin que les fonctions les plus hautes soient réellement accessibles à tous ceux qui auront les capacités requises pour les exercer et que soit ainsi promue une élite véritable, non de naissance mais de mérite, et constamment renouvelée par les apports populaires.

Ainsi sera fondée une République nouvelle qui balaiera le régime de basse réaction instauré par Vichy et qui rendra aux institutions démocratiques et populaires l’efficacité que leur avaient fait perdre les entreprises de corruption et de trahison qui ont précédé la capitulation.

Ainsi sera rendue possible une démocratie qui unisse au contrôle effectif exercé par les élus du peuple la continuité de l’action gouvernementale.

L’union des représentants de la Résistance pour l’action dans le présent et dans l’avenir, dans l’intérêt supérieur de la patrie, doit être pour tous les Français un gage de confiance et un stimulant. Elle doit les inciter à éliminer tout esprit de particularisme, tout ferment de division qui pourrait freiner leur action et ne servir que l’ennemi.

En avant donc, dans l’union de tous les Français rassemblés autour du C.F.L.N et de son président le général De Gaulle !

En avant pour le combat, en avant pour la victoire afin que VIVE LA FRANCE !

LE CONSEIL NATIONAL DE LA RÉSISTANCE

mardi 26 janvier 2010

Projet pédagogique : Ecole primaire de VAULX EN VELIN


Projet pédagogique de l'école primaire de VAULX EN VELIN (Classe de CM2)

animé par Madame Nathalie TOURTELLIER



LA SECONDE GUERRE MONDIALE A L'ECOLE


A . Pourquoi étudier la guerre à l'école ?


La seconde guerre mondiale est de nos jours un sujet incontournable des bancs d'écoles, collèges et lycées.

Son enseignement est au programme de la fin du cycle 3, soit le CM2

Devoir de mémoire, témoignages, respect des droits de l'homme, sont autant de notions à aborder dés l'école primaire pour participer à la formation de futurs citoyens.

Les représentants des enfants face aux deux conflits mondiaux évoluent rapidement.

En effet, par rapport à leurs parents, à leurs grands parents et leurs enseignants, les enfants auxquels nous sommes confrontés sont de moins en moins concernés par ces deux conflits mondiaux du fait d'un éloignement dans le temps de plus en plus marqué. Par ailleurs, il ne faut pas oublier que la classe aujourd'hui est composée d'enfants d'univers différents : la seconde guerre mondiale n'est donc pas un héritage pour tous les enfants. D'où la nécessité d'enseigner l'essentiel de l'Histoire.



B. Les objectifs généraux :

  • Enseigner l'Histoire de la seconde guerre mondiale et de la résistance :
* Des notions : conflit mondial, leaders politiques, collaboration, Résistance, Déportation, extermination, libération.

* Des savoirs factuels : les dates des deux guerres mondiales, des personnages historiques (Pétain, Charles de Gaulle, Jean Moulin, Hitler, Mussolini, Franco ) des lieux (Vichy ).

* Des savoirs- faire transdisciplinaires : être citoyen, c'est choisir. Ce choix peut impliquer de la violence, le droit des peuples à disposer d'eux-mêmes, de vivre libres.

* Des problématiques : les français ont d'abord pensé à survivre aux restrictions. Ils ont eu du mal à faire un choix politique difficile : collaborer avec l'occupant comme le demande le gouvernement de Vichy ou résister avec le Général de Gaulle .


  • Déroulement des séances :
1 . Raconter la première guerre mondiale ( 1914 – 1918 ) :
Livre d'histoire + « Mon quotidien » avec questionnaire à remplir.
Le 11 novembre est l'occasion de parler d'un jour férié à venir.

2 . Le front populaire en France ( 1936 – 1938 ) :
« Mon quotidien » avec questionnaire à remplir + « Bonjour l'Histoire »
Edition pemf avec questionnaire à remplir : le fascisme et le nazisme
(Introduction à l'installation de fascisme et de l'idée de résistance politique)

3 . Le monde avant la seconde guerre mondiale :
« Mon quotidien » : décrire le monde avant la seconde guerre mondiale.
L'Allemagne est humiliée et veut se venger de sa précédente défaite.
Nations démocratiques et totalitaires se partagent le monde. L'Allemagne
l'Italie et le Japon veulent dominer d'autres peuples et entraînent le monde.
+ Hitler et la marche vers la guerre :
« Mon quotidien » Arrivée d'Hitler en Allemagne en 1933, introduction à la
domination politique dés 1933 auprès du peuple allemand lui-même, (Terreur et séduction)

4 . La seconde guerre mondiale ( 1939 – 1945 ) :
« Mon quotidien » à commenter + livre d'histoire : fabrication collective de
frise des événements historiques.

5 . L'occupation allemande en France , la France de Vichy :
« Mon quotidien » avec questionnaire à remplir + livre d'histoire
La collaboration, la propagande, le sort des juifs.

6 . Collaboration et résistance :
Les deux figures principales de la résistance : Charles de Gaulle et Jean Moulin.

  • Objectifs pédagogiques :
* Créer des reflexes méthodologiques, insister sur le travail en autonomie
* Développer la tolérance, le respect.
* Provoquer le dialogue avec les élèves.
* Améliorer la maitrise de la langue.
* Permettre aux élèves d'exprimer leur sensibilité, leur point de vue,


C . Les Objectifs spécifiques :

- Documentation : lecture sélective et recherche de l'information
pertinente dans les documents soumis.

- Histoire : Dans le programme d'histoire « les élèves étudient l'Europe
sous la domination nazie, ils analysent les formes de collaborations et de
résistance »

objectifs cognitifs :
* Repérage chronologique
* Etude de différents textes qui permettent d'être capable de distinguer un document sur la résistance d'un document sur la collaboration.
* Acquisition des grands repères de la mémoire, événements marquants, personnages historiques, lieux de mémoire.

- Lettres :
* Susciter une lecture en réseau autour du thème ''Littérature de jeunesse et seconde guerre mondiale'' intervention des bibliothécaires et possibilité de petits groupes de travail pour faciliter la communication.
* Lecture de texte autobiographique.
* Etude d'image d'archives historique et de témoignages vidéos de résistants.
* Rencontre avec les membres d'une association de déportés.

- Arts plastiques :
* Réalisation d'une œuvre plastique individuelle ou collective, collage et vocabulaire de la Résistance.

- Compétences transversales :
* Parcours pédestre sur les traces d'un résistant de la ville de Vaulx en Velin (Jean Baumer) avec réalisation d'un reportage photo et vidéo.

Tout cela complète l'approche historique en perspective avec ce qui aura été vu dans le cadre des lectures, des recherches, des rencontres.